Ces trois longues performances musicales commençaient chacune par une question: une œuvre musicale peut-elle être composée avec exactement le même procédé qu’un artiste utilise pour créer ses œuvres d’art conceptuel? Depuis septembre, nous avons travaillé avec trois artistes pour explorer de nouvelles façons de comprendre comment la musique peut être faite à partir de rien.
Deborah Carruthers est une artiste qui explore les différentes facettes de la science autour de l’anthropocène pour créer des œuvres multidisciplinaires. Le travail de David Szanto se concentre sur notre relation personnelle et intime à la nourriture et à l’alimentation pour créer ses performances. Les chorégraphies d’Angelique Willkie explorent des récits personnels, autobiographiques et de minuscules mouvements quotidiens.
Dans leurs rencontres avec ces artistes, les musiciens de l’Ensemble Ekstasis ont cherché à explorer leur pratique avec les idées qu’ils leur ont données: quelle relation biologique intime les musiciens ont-ils avec leurs instruments? Comment un musicien peut-il lire les mouvements d’un autre musicien comme une partition? Comment le public peut-il co-créer un spectacle musical avec son caméscope de cellulaire? Est-ce que votre écoute change si votre palais sent un goût différent? Comment notre culture de la viande et de la vache affecte-t-elle notre musique? Qu’est-ce qui constitue réellement un morceau de musique — selon la SOCAN?
Toutes ces questions ont donné lieu à trois performances passionnantes, curieuses et éclairantes d’une heure qui seront présentées le 16 décembre à deux endroits et à deux moments: à 14h nous discuterons du projet de recherche-création Ecstasies of Influence au Gésu, et ensuite créerons le Bee Symphonie par Deborah Carruthers. Et à 20h, nous présenterons les deux œuvres créées avec David Szanto et Angelique Willkie dans la «Fine Arts Black Box» de l’Université Concordia.
Ce projet bénéficie d’une subvention du Fonds de recherche du Québec — Société et culture (FRQSC).