Compositeur et chercheur, Carmine-Emanuele Cella travaille sur les relations entre mathématique et musique. Diplômé du conservatoire G. Rossini de Pesaro en piano, informatique musicale et composition, il obtient ensuite un Master en composition de l’Académie Sainte Cécile de Rome avec Azio Corghi. Il étudie en outre la philosophie et les mathématiques et obtient un doctorat de logique mathématique à l’Université de Bologne avec sa thèse intitulée On Symbolic Representations of Music (2011).
Pour ses compositions, Carmine-Emanuele Cella reçoit plusieurs prix, parmi lesquels le Premier prix du Concours Rossini en 1998, le Premier prix Egidio Carella en 2010, le Second prix du Concours de composition ICOMS. En 2006, il est demi-finaliste du Concours Queen Elisabeth et, en 2007, du Concours George Enescu. En 2009, il est selectionné par l’Orchestre de la SWR de Stuttgart qui crée La fin du jour et, en 2011, il est finaliste du Prix international Isang Yun de Corée du Sud pour The Manhattan distance.
En 2007, il reçoit la bourse E. Conestabile de l’Académie Chigiana de Sienne et la bourse G. Guarino de l’Académie Sainte Cécile de Rome et en 2008, le prestigieux Prix Petrassi de composition des mains du Président de la République italienne, Giorgio Napolitano. En 2015, il reçoit le Prix Una Vita Nella Musica Giovani au Théâtre La Fenice à Venise.
En 2007-2008, Carmine-Emanuele Cella est chercheur à Paris dans l’équipe Analyse/synthèse de l’Ircam travaillant sur l’indexation audio. En 2011-2012, il réalise l’informatique musicale Ircam de Limbus-Limbo, opéra de Stefano Gervasoni. Il est la même année compositeur en résidence à l’Ircam où est créé Gia’ s’ottenebra il giorno lors du festival-académie ManiFeste 2012 et qui lui commande Reflets de l’ombre pour l’Orchestre de Radio France créé en juin 2013 à la Salle Pleyel. Il est sélectionné pour l’année 2013-2014 comme résident de la Casa de Velazquez à Madrid. En 2015-2016, il mène des recherches en mathématiques appliquées dans la cadre d’un post-doctorat sous la direction de Stéphane Mallat à l’École Normale Supérieure de Paris. En 2016, il est en résidence à l’Académie Américaine à Rome. Depuis janvier 2019, il est assistant professeur en musique et technologie à l’Université de Berkeley.