Anaphora (2020)
Notes de programme
Pour deux flûtes (alto, basse), clarinette, basson, cor, piano, percussion, deux violons, alto et violoncelle.
Elizabeth Bishop commence son poème Anaphora par une évocation sonore du matin :
“Each day with so much ceremony
begins, with birds, with bells,
with whistles from a factory…”
Techniquement, l’anaphore est un procédé de répétition littéraire, un procédé d’accentuation rhétorique, un procédé d’écho poétique (mon utilisation de la répétition du mot « procédé » dans la phrase précédente en est un exemple). Mais le poème va au-delà du procédé littéraire et explore les vertus anaphoriques de la condition humaine: combien nos journées se ressemblent, organisées autour du lever/coucher du soleil, le long passage des heures, les multiples redondances de nos existences…
Dans le poème de Bishop, il y a déjà beaucoup de musique, mais bizarrement, pas beaucoup de répétition. J’ai façonné Anaphora le plus directement possible sur Bishop, tant au niveau sonore que structurel. Une panoplie de percussions à sons déterminés (vibraphone, cloches alpines, gongs thailandais, bols tibétains, piano) représente les cloches solennelles de Bishop tout en créant un lustre de résonance incandescente « blanc doré ». (Notez les deux flûtes basses qui sont les oiseaux et les sifflets des usines, etc….) La pièce semble recommencer du début de nombreuses fois, tout comme se terminer sans cesse. La dernière fin renoue avec le début tel un ruban de Möbius noué sur lui-même.
Représentations
Saison | Date | Concert | Membre(s) |
---|---|---|---|
2021-22 | Génération PLUS ! | Ensemble contemporain de Montréal (ECM+) |