Considéré comme l’un des chefs de file de la vie musicale internationale, Karlheinz Stockhausen a exploré sans cesse de nouvelles voies créatrices. Son œuvre décrit une trajectoire particulièrement étendue dont les racines puisent dans la seconde école de Vienne (Schönberg, Berg et Webern) pour s’élancer vers des cimes touchant à la recherche du sublime et de la métaphysique. À l’été 1951, après cinq années d’études au Conservatoire National de Musique de Cologne, Stockhausen participe aux cours d’été de Darmstadt et y découvre le sérialisme généralisé d’Olivier Messiaen. Il rencontre notamment Barraqué, Boulez et Berio. Au cours de cette période, Stockhausen explore différentes esthétiques musicales, allant de la rigidité du sérialisme intégral (Kreuzspiel, 1951; Kontra-Punkte, 1953) à la liberté de la musique aléatoire (Klavierstücke XI, 1956; Gruppen, 1957). Ses prochaines années seront marquées par l’exploration des possibilités offertes par les nouvelles technologies. Professeur aux Kölner Kurse für Neue Musik (1963-1968), à l’université de Pennsylvanie (1965) et à l’université de Californie (1966-1967), Stockhausen poursuit une intense activité d’interprète, de théoricien et de conférencier qui l’amène à parcourir de nombreux pays (notamment le Japon, où il est accueilli pour l’Exposition Universelle de 1970). En 1977, alors professeur de composition au Conservatoire National de Musique de Cologne, Stockhausen écrit Der Jahreslauf, première partie d’une fresque sonore comprenant sept opéras (composés chacun sur l’un des jours de la semaine). L’exécution de Licht s’étendra sur une semaine entière, soit près de vingt-neuf heures de musique. Depuis 1998, les cours annuels donnés par Stockhausen à Kürten (séminaires, répétitions publiques, concerts, etc.) attirent interprètes, compositeurs, musicologues et mélomanes. À sa mort, il avait composé au-delà de trois cents œuvres réparties sur une centaine de disques.
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