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José Evangelista poursuit une démarche où il explore des façons de faire une musique basée exclusivement sur la mélodie. Il a ainsi développé, autant pour des petits ensembles que pour l’orchestre ou le clavier, une écriture hétérophone d’après laquelle la ligne mélodique, engendrant des échos d’elle-même, crée une illusion de polyphonie. Sa musique prend ses racines d’une vision très large de la tradition: à ses origines espagnoles s’est greffée l’influence du gamelan indonésien, de l’avant-garde occidentale et des musiques modales. Evangelista est né à Valence (Espagne) en 1943. Il a commencé ses études musicales avec Vicente Asencio mais il a parallèlement fait des études scientifiques (licence en physique) et par la suite travaillé en informatique, ce qui l’a amené au Canada. Installé à Montréal en 1970, il a étudié la composition avec André Prévost et Bruce Mather. Entre 1979 et 2009, il a été professeur à l’Université de Montréal. Il a également été membre fondateur de plusieurs sociétés de concerts et en 1987, a créé l’Atelier de gamelan balinais de l’Université de Montréal. Il a remporté plusieurs prix et reçu de nombreuses commandes, notamment de l’Itinéraire (Paris), du Kronos Quartet, du Groupe vocal de France, de la Société de musique contemporaine du Québec, de Radio-Canada et de Chants Libres. Ses œuvres ont été jouées au Canada, aux États-Unis, en Europe, en Asie et en Australie par des ensembles tels que l’Ensemble Modern (Francfort), le Nieuw Ensemble (Amsterdam), Music Projects (Londres), l’Orchestre philharmonique de Radio-France, l’Orchestre symphonique de Montréal, I Musici de Montréal et le Nouvel Ensemble Moderne. Entre 1993 et 1995, il a été compositeur résidant à l’Orchestre symphonique de Montréal. Il a également créé deux opéras, Exercices de conversation (2000 à Lyon, livret d’E. Ionesco) et Manuscrit trouvé à Saragosse (2001 à Montréal, livret d’A. Nouss d’après J. Potocki), et plusieurs monodrames.