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Didier Rotella (né en 1982) étudie dès son enfance le piano, à Lille, puis au Conservatoire de Tarbes. Au début des années 2000, il entre au Conservatoire à Rayonnement Régional de Boulogne-Billancourt, où il étudie auprès de Pierre Grouvel. C’est à cette époque qu’il est encouragé à poursuivre dans la direction de la composition, lui qui ne pratiquait cette activité qu’en marge de ses études pianistiques ; sa Deuxième sonate pour piano (2003-2004) est ainsi créée à Boulogne en 2004, suivie par Anathème 2 pour saxophones et piano (2005) et Cinq mélodies pour chant et piano (2003-2006). Au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris puis au Conservatoire National de Musique et Danse de Paris, il suit les enseignements notamment de Frédéric Durieux (composition), Denis Cohen (orchestration), Yann Geslin, et Yann Maresz (nouvelles technologies). Il étudie également la direction de chœur grégorien et l’écriture de la Renaissance.
Didier Rotella ne délaisse pas son instrument de prédilection puisqu’il se perfectionne, de 2004 à 2008, en tant que pianiste à l’École Normale de Musique de Paris dans la classe d’André Gorog. Il donne aujourd’hui des concerts en tant que soliste, interprétant par exemple en 2018 les Deux études-tableaux et le Concerto pour piano n° 3 de Serge Rachmaninov.
En 2015, il est lauréat de la Villa Médicis et compose Fragrances, pour quatuor à cordes. Cette même année, il participe au Cursus de composition et d’informatique musicale de l’Ircam et crée Strophe 3 - [Sur le Fil]. En 2017-2018, il est membre artiste de la Casa de Velázquez, à Madrid. En mai 2018, il crée avec l’Ensemble Orchestral Contemporain Le Prologue pour la Dame Rouge.
Didier Rotella se voit avant tout comme un compositeur instrumental ; il apparaît que l’électronique prend une place importante dans son œuvre, comme en témoigne Catharsis, pour deux pianistes et deux percussionnistes créée au cours du festival ManiFeste 2018 de l’Ircam avec les réalisateurs en informatique musicale Benjamin Lévy et Augustin Muller. Ses œuvres récentes témoignent d’une recherche du geste instrumental comme primat à l’organisation du discours musical, mais aussi d’un grand souci d’expressivité et d’un travail sur la vocalité et la dramaturgie.