Élevé entre deux pianos, il ‘grandit’ en écoutant les gammes journalières ainsi que le répertoire virtuose de son beau-père. Du son, il apprend les différentes techniques (cinéma, radio, télévision, centre d’études radiophoniques) et s’affine l’oreille en devenant ingénieur du son. Par ailleurs, sa pratique du mime durant quatre ans à l’école de J Lecoq et M Decroux le sensibilise à la pratique du geste, à la plasticité de l’espace.
C’est en 1959 qu’il entre au Groupe de Recherches Musicales où, sous la direction de Pierre Schaeffer, il suit durant deux années le stage de musique électroacoustique.
En 1962, il aborde sa première pièce, Violostries, qui fera l’objet d’une chorégraphie parmi les plus importantes du Théâtre Contemporain d’Amiens dirigé par Jacques-Albert Cartier.
Pierre Schaeffer lui confie la responsabilité du secteur Musique-Image. Il entre alors en relation avec des cinéastes et compose la musique de nombreux courts et longs métrages réalisés par Lapoujade, Foldès, Kamler, Borowczyck, Kast, Baratier, Kassovitz… C’est pour lui l’occasion d’entamer une recherche musicale personnalisée où toute liberté lui est laissée dans le cadre d’un temps fixé, mesuré et imposé par la durée de l’image et un contenu dont il n’est pas l’auteur. Excellent apprentissage pour aborder les problèmes de la forme liée à celle du temps. Cette dernière notion sera d’ailleurs souvent mise en exergue dans bon nombre d’œuvres et plus particulièrement dans L’instant mobile, Capture éphémère, Le présent composé…
Il étend ses recherches à l’art vidéo au cours d’un voyage d’études aux États-Unis d’Amérique consacré à l’Art vidéo, effectué grâce à une bourse du Ministère de la Culture. À son retour, il réalise trois vidéos musicales: L’œil écoute (1973), Jeux d’artifices (1979) au Service de la recherche de l’ORTF et L’écran transparent (1973) à Köln à la WDR où il est invité.
Intéressé par la rencontre entre les techniques d’improvisation du jazz et celle de la musique électroacoustique, il travaille avec différents groupes free-jazz: Chautemps, Vitet, Portal, ainsi qu’avec The Third Ear Band, groupe de pop musique à Londres.
Outre la réalisation de génériques (France-Culture, France-Musique, Antenne 2, Aéroport de Roissy…) et de musiques dramatiques destinées à la radio, à la télévision, au cinéma ou à la chorégraphie, il compose une cinquantaine de pièces musicales dont la plupart sont acousmatiques, quelques-unes mixtes (instrument et bande), d’autres étant des actions musicales où interviennent interprètes, acteurs, instrumentistes.