Ars Numerica : l’électronique à l’honneur par le Duo AIRS

Cette semaine au Vivier, venez découvrir Ars Numerica par le Duo AIRS, composé de Louis-Philippe Bonin (saxophone) et David Therrien brongo (percussion).

Saison 2022-23

Cette semaine au Vivier, venez découvrir Ars Numerica par le Duo AIRS, composé de Louis-Philippe Bonin (saxophone) et David Therrien Brongo (percussion). Le binôme interprétera les œuvres de plusieurs compositeur·trice·s. Nous avons rencontré certains d’entre eux·elles qui ont accepté de nous parler de leur création.   

Benjamin Lavastre, compositeur (il - he)

Création, 2023 pour karlax, saxophone et électronique

“ Avec le karlax, je tente de combler une sorte de vide entre la musique instrumentale et la musique électronique. C’est à la fois un instrument digital mais aussi un contrôleur gestuel grâce à ses différents capteurs. Il donne du corps à la musique électronique mais apporte également une présence scénique et physique.

Dans ce projet avec Duo AIRS, j’ai voulu donner une véritable identité au karlax. Qu’il ne soit pas qu’un instrument d’accompagnement. C’est une façon de proposer un set de percussion imaginaire à David Therrien Brongo.”

Alithéa Ripoll (BE, 1990 - *), compositrice (elle - she)

Extraction - Brouillé de noir (2020-2023, 15’)

“C’est une œuvre plutôt noire, autour d’un poème dont les mots sont diffus… brouillés ! Une émotion sombre et crue que l’on perçoit aussi dans des sons aux goûts métalliques et distordus. Ce choix s’allie avec la volonté de David Therrien Brongo d’utiliser les métaux, assez typique dans son jeu d’interprétation à la percussion. Quant au saxophone, en passant de l’alto au soprano, ses types de jeux sont assez variés, partant d’un son uniforme vers des sons de plus en plus complexes et riches. Son jeu se retrouve amplifié par la percussion et l’électronique. Mais aussi sa propre voix.

En effet, les instrumentistes se mettent légèrement en scène dans cette pièce, au travers de paroles qui sortent très difficilement et des faux dialogues qu'ils tentent de s’échanger, toujours inspirés du poème. Un enjeu qui n’est pas toujours évident pour des instrumentistes peu habitués à jouer autre chose que de la musique !

De mon côté, ce qui est nouveau dans ma démarche de composition via ce projet, c’est le travail de la spatialisation sonore. La pièce étant interprétée à la salle MMR du CIRMMT, l’enjeu était de taille pour plonger le public dans cette bulle sonore permise par les installations techniques de cet endroit si particulier. Encore une fois, le poème m'a très largement inspirée pour créer les mouvements de sons qui viendront s’animer autour du public et provoquer cette sensation d’immersion, brouillée et sale.”

En savoir plus sur la Salle multimédia (Multimedia Room, MMR) du CIRMMT : https://www.cirmmt.org/fr/facilities 

Le programme de la soirée comprend aussi une création de Frédéric Le Bel, ...que par un être dont le coeur bat…, et l'œuvre de Elzbieta Sikora, Axe Rouge II. 

Nous vous donnons tous rendez-vous le jeudi 18 mai, à la salle multimédia (MMR) du CIRMMT. Des billets sont encore disponibles ici : billetterie.  

Article rédigé par Typhaine Allain